Le manque de confiance en soi est lié à une mésestime de ses capacités à faire une action. Il est lié à un manque d’estime de soi qui est une notion beaucoup plus large que la confiance en soi. Cette estime de soi se construit tout le long de la vie. Elle s’appuie sur un ensemble de valeurs personnelles mais aussi sur des expériences auxquelles la personne aura été confrontées. Ces expériences seront alors qualifiées par la personne bonnes ou mauvaises. Par exemple, lorsque la personne agit dans le respect de ses idées, elle augmente son estime d’elle. A l’inverse quand elle agit contre ses idées, elle le diminue. De même, dés lors que la personne cumule un ensemble d’expériences qu’elle juge positive, son estime d’elle augmente. Cette notion de jugement est une notion purement singulière et dépend donc des personnes. Dans l’estime de soi, il y a donc une notion de jugement propre sur soi. Cette notion de jugement se construit principalement lors de l’enfance viendra s’actualiser comme une clef d’analyse des représentations à l’âge adulte. Ces expériences perçues comme positives ou négative par une personne sont principalement le fruit des interprétations qui ont eu lieu lors de l’enfance. Cette clef de lecture donnera en quelque sorte la façon dont la personne va classer ses expériences par la suite. C’est en fait une vision de l’esprit comme celle qui consiste à voir un verre à moitié plein ou à moitié vide. C’est à dire une façon d’analyser de façon positive ou négative.
Les expériences de l’enfance
Les perceptions que l’enfant a de lui sont très souvent, liées à la façon dont les parents présentent leur enfant et parlent de lui. S’ils le valorisent, le dévalorisent, le sur-protègent ou ne disent rien de lui. L’attitude des parents constitue donc une toute première représentation de soi qui conduit vers une bonne ou une mauvaise estime de soi. Ainsi, plus l’enfant est valorisé plus il se sentira fort et aura une bonne estime de lui. Toutefois, le trop de valorisation peut être un handicap car cela risque d’enfermer l’enfant dans une néo-réalité à laquelle les autres enfants refuseront d’adhérer et qui le laissera en marge des autres. Il faut donc une valorisation parentale suffisante mais pas trop en décalage avec la réalité.
On peut aussi ajouter que le style d’éducation parentale a un impact sur l’estime de soi. Un style parental autoritaire ou négligeant ne valorise pas l’enfant à l’inverse d’un style parental fait d’attention et d’encouragement.
L’école est aussi le lieu où l’enfant peut être valorisé par l’attitude encourageante des professeurs, la réussite scolaire et la comparaison de ses performances avec les autres enfants.
Pour une bonne estime de soi à l’âge adulte, il est donc nécessaire que l’enfant ait une représentation harmonieuse de lui.
Des micros-traumatismes.
Les mauvaises expériences auxquelles l’enfant a été confronté, agissent comme des micros-traumatismes qui vont alors blesser narcissiquement l’enfant. Ces blessures peuvent alors l’inhiber à agir et/ou lui donner une perception d’impuissance acquise c’est à dire que malgré les efforts rien ne peut changer. Pour échapper à ces perceptions d’impuissance, la personne peut avoir recours à une consommation de produits calmants (drogue, alcool, médicaments, nourriture ). Des dépressions, des crises d’anxiété généralisée peuvent aussi apparaitre.
Des solutions
Face à cela, il est possible de trouver un nouvel équilibre psychique. D’abord en agissant sur des schémas de pensée, des représentations, de les modifier de façon à les rendre plus épanouissant pour la personne. Il s’agit aussi de transformer des expériences perçues négativement en expérience positive.
Il faut donc travailler sur les représentations mais aussi il apparait important d’engager un travail psychique sur les blessures narcissiques. La méthode consiste pour un psychologue de les faire resurgir par la parole car elles sont souvent devenues inconscientes. Les faire émerger permet de les « digérer » psychiquement. Ainsi, émergées, les blessures n’agiront plus comme un électron libre en portant atteinte à une bonne estime de soi. En améliorant l’estime de soi, on prend à nouveau confiance en soi.